Comment éviter les intoxications au monoxyde de carbone en hiver ?

Mis à jour le 25/04/2019

Lorsque les températures baissent, les risques d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) augmentent. Chaque hiver, celles-ci sont responsables d’une centaine de décès en France. Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est un gaz très difficile à détecter. Des gestes simples contribuent pourtant à réduire les accidents.

Les principales sources d’intoxication au CO

Les appareils de chauffage à combustion (bois, charbon, fuel, gaz naturel, butane, propane, essence ou pétrole…) et de production d’eau chaude (chauffe-eau au gaz) mal entretenus ou mal installés sont les principales sources d’intoxication au CO, en particulier s’ils sont associés à des conduits d’évacuation mal ou non entretenus et installés dans des locaux insuffisamment aérés. Une intoxication sur 4 est due à un appareil non raccordé, le plus souvent utilisé de manière inappropriée : un chauffage mobile d’appoint utilisé de façon prolongée, un groupe électrogène ou un brasero/barbecue fonctionnant dans un espace clos.

Les symptômes de l’intoxication au CO

Les symptômes - maux de tête, fatigue, nausées - apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent toucher plusieurs personnes. Une intoxication importante peut conduire au coma et à la mort, parfois en quelques minutes. Il est donc important d’agir très vite : en cas de suspicion d’intoxication, aérez immédiatement les locaux, arrêtez si possible les appareils à combustion, évacuez les locaux et appelez les secours en composant le 15, le 18 ou le 112 (et le 114 pour les personnes malentendantes). 
La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation spécialisée.

Pour éviter ces accidents, il faut respecter les recommandations suivantes :

Comme l’impose la réglementation : 

  •  Avant l’hiver, faire impérativement entretenir les appareils de chauffage et de production d’eau chaude à combustion par un professionnel qualifié ;
  •  Faire ramoner les conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié ;

Mais aussi :

  •  Ne jamais se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage (réchauds de camping, fours, brasero, barbecues, cuisinières, etc.) ;
  •  N’utiliser sous aucun prétexte un groupe électrogène dans un lieu fermé (maison, cave, garage…) : ce dernier doit impérativement être placé à l’extérieur des bâtiments ;
  •  Ne jamais utiliser de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion (poêle à pétrole, …) : au bout de quelques heures, l’appareil risque de ne plus bien fonctionner et de dégager du CO ;
  •  Aérer quotidiennement l’habitation et ne jamais obstruer les grilles de ventilation, même par temps froid.

Au niveau collectif _Les organisateurs de rassemblements (manifestations culturelles ou religieuses, réunions de famille par exemple) doivent être tout particulièrement attentifs. Les épisodes d’intoxication en lien avec l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes en France.

Que faire si on soupçonne une intoxication ?

1 - Aérez immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres.
2 - Arrêtez si possible les appareils à combustion.
3 - Évacuez au plus vite les locaux et bâtiments.
4 - Appelez les secours :

  • 112 : Numéro unique d’urgence européen
  • 18 : Sapeurs-Pompiers
  • 15 : Samu

5 - Ne réintégrez pas les lieux avant d’avoir reçu l’avis d’un professionnel du chauffage ou des Sapeurs-Pompiers.

Comment obtenir des renseignements ?
Pour plus d’informations, vous pouvez contacter :

  • L’Agence Régionale de Santé (ARS) de votre région
  • Le Service Communal d’Hygiène et de Santé (SCHS) de votre mairie
  • Le centre anti-poison et de toxicovigilance (CAP-TV) relevant de votre région
  • Un professionnel qualifié : plombier-chauffagiste, ramoneur
Sites d’informations